AssiégéEs vous présente son deuxième numéro :
Lutter
Prix unitaire : 15 €
Livraison en France : 3,50 €
Livraison dans l'U.E : 4,5 €
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Vous pouvez trouver le #2 AssiégéEs à partir du 10 avril 2017
En lecture
Grenoble
La BAF / 2 chemin des alpins / Grenoble
Croisement Stalingrad Alliés / bus 16, C3, C5 / tram E
Marseille
Bibliothèque "les héroines"
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13001 Marseille
Nantes
Bibliothèque La Trousse à outils
44 rue du Bellier,
44000 Nantes
A l'achat
Paris
Libraire Violette And Co
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Lyon
Librairie TERRE DES LIVRES
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69007 Lyon
Revue décoloniale, nous poursuivons notre ambition de mettre au centre de la revue les racisé·e·s sous le joug du patriarcat, tout en nous inscrivant dans la lutte contre le capitalisme. Après un premier numéro autour de l'étau, la question qui traverse ce second numéro est celle de la lutte. La lutte collective et politique, ses modalités, son agenda, ses contraintes, comment elle se réinvente et nous réinvente mais surtout est-ce que la victoire est au bout du chemin ? A la fin du numéro nous n'aurons surement pas de réponses définitives à vous donner mais nous aurons des pistes, et vous aurez passé un bon moment.
Pour introduire ce numéro, une analyse passionnante fera le point sur identification, identité sociale et identité politique et comment cela se traduit dans nos luttes sur les questions d'autodétermination et d'autonomie. Ce numéro comportera plusieurs contribution autour de l'école, que ce soit la mobilisation des mères contre le racisme à l'école ou celles des racisé·e·s faisant partie des équipes pédagogiques et essayant de lutter de l'intérieur contre les mécanisme racistes de l'école de la République. Les politiques publiques en matière de santé, toujours aussi racistes et sexistes, seront aussi l’un des sujets abordés, avec un focus sur la lutte contre le VIH.
Comme on aime se balader, on fera un petit stop par Bruxelles pour une interview de Mikael Owunna qui a initié Limit(less), espace d’expressions et de représentations de LGBTQ de la diaspora africaine. On passera aussi par le Canada, qui loin d'être la terre promise vendue par Trudeau perpétue et renforce le racisme structurel. Comme dans le premier numéro nous aurons aussi des textes plus personnels qui illustrent comment le pouvoir s'inscrit dans nos vies que ce soit au travail, dans l'intimité ou dans l'espace public.
AssiégéEs n'oublie pas la culture, au programme une analyse cinglante du traitement validiste et classiste de la catégorie riche mais handicapé·e par le cinéma, une BD, une analyse de la série Luke Cage, une interview qui interroge les rapports de domination qui sous-tendent l'implication d'une réalisatrice blanche dans la documentation de la scène voguing à Paris, une rencontre avec la team PowerPop et un porte-folio sur la parade afro-féministe montée par la chorégraphe Sandra Sainte Rose Fanchine.
Contributrices et contributeurs de ce numéro
4.70 ● Calypso Cleaver [icon-device-desktop][/icon] ● Circé Delisle ● Clumsy [icon-device-desktop][/icon] ● Dialna [icon-device-desktop][/icon]●DJ Monique [icon-device-desktop][/icon] ● Elisa Rojas [icon-device-desktop][/icon] ● Emy Masami ● Fania Noël ● Fatima Ouassak [icon-device-desktop][/icon] ● Ferguson In Paris [icon-device-desktop][/icon] ● Gabrielle Culand ● Kiddy Smile [icon-device-desktop][/icon] ● La team PowerPop [icon-device-desktop][/icon] ● Le Kitambala Agité [icon-device-desktop][/icon] ● Lily Hook [icon-device-desktop][/icon] ● Nargesse Bibimoune ● Octavia Pierre [icon-device-desktop][/icon] ● Po B. K. Lomami [icon-device-desktop][/icon] ● Stéphane Gérard [icon-device-desktop][/icon]
Rédaction
Directrice de la publication : Fania Noël [icon-device-desktop][/icon]
Rédactrice en cheffe : Circé Delisle
Directrice artistique : Sandra Sainte Rose Fanchine [icon-device-desktop][/icon]
Illustrations
Momo Forrest [icon-device-desktop][/icon] ● Nocturne [icon-device-desktop][/icon]
Édition
Mira Younes ● Stéphane Gérard ● Emy Masami
TouTEs les contributrices/teurs de la revue sont des femmes et/ou queers et/ou trans* raciséEs.
AssiégéEs vous présente son troisième numéro :
Urgences
Comme pour chaque numéro l'équpe d'AssiégéEs s'occupe de la conception, réalisation et impression dans le cadre d'un engagement militant. Pour arriver jusqu'à vous nous devons fonctionner avec un système de pré-commande afin de couvrir les coûts d'impression. Cette année nous avons décider d'être en partenariat avec les éditions Syllepse, qui assureront la distribution et promotion de la revue grâce à un réseau dans toute la France et à international.
A partir du 15 mars 2019, vous pourrez retrouver AssiégéEs dans vos librairies et sur commandes sur le site Syllepse.
Les pré-commandes sont ouvertes jusqu'au 28 janvier 2019.
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Immeubles qui s'effondrent, frontières qui se durcissent, prisons qui se remplissent, droits sociaux qui se font la malle, le climat qui s’emballe, richesse des plus riches qui s’envolent et ce sentiment de vivre avec un bruit d’alarme incessant dans la tête.
Après l’Étau et Lutter, nous avons choisi d’articuler ce troisième numéro autour du thème des Urgences. Urgences politiques, sociales et économiques, mais surtout l’urgence d’une révolution.
Depuis le premier numéro, le paysage de l’antiracisme politique/décolonial a évolué. Des routes se sont séparées, des lignes se sont définies et démarquées. Aussi, les débats sur les non blanc·he·s politisant les questions de genre et de sexualité comme outils du pouvoir blanc ont peu à peu disparus. Ceci s’explique par deux facteurs principaux : Les nombreuses attaques du pouvoir contre des organisations de féministes non-blanches qu’elles soient arabes, musulmanes ou afroféministes, rendent caduques la grande théorie qui fait d’elles des complices privilégiées du pouvoir blanc. Le travail fait par les organisations de féministes arabes, musulmanes ou afroféministes pour, d’une part, définir leur agenda politique de lutte contre le patriarcat (qu’il soit de l’État, dans la société en général ou intra-communautaire) et, d’autre part, participer au mouvement antiraciste.
Ce changement porte aussi les sujets queer et trans dans son sillage, car les organisations féministes servent aussi d'éclaireuses pour les organisations défendant ces questions. Car les militant-e-s queer et trans font partie des organisations féministes ainsi que des organisations anti-racistes. L’aller-retour des membres faisant partie de plusieurs organisations permet d’avoir des espaces de politisation qui se superposent : à la fois sur les luttes anti-racistes/anti-impérialistes et sur celles liées au genre et à la sexualité.
C’est dans cette nouvelle configuration que s’inscrivent les questionnements et pistes de réflexion développées dans ce troisième numéro. Face aux urgences, comment répondre mais surtout comment dégager des espaces pour construire au-delà de l’urgence ? Au-delà de construire des organisations dont le but final est leur propre préservation, comment s'organiser pour accompagner les luttes et surtout arriver à la victoire ?
Contributrices et contributeurs de ce numéro
Alexandra Wanjiku Kelbert ● Annette Davis ● Asiya Bathily ● Emy Masami ● Fania Noël ● Jade Almeida ● João Gabriell ● Magazine Dialna ● Malek Cheikh ● Mira Younes ● Mwasi-Collectif Afroféministe ● Nabintou Mendy ● Nathyfa Michel ● Sil Enda ● Sol Brun ● Zohra Khaldoun
Rédaction
Directrice de la publication
Fania Noël
Rédaction en chef
Malek Cheikh
Conception Graphique
Laure KL
Correction
Mira Younes ● Stéphane Gérard ● Zohra Ab ●Sol Brun ● Aria Boussetta
Couverture : Zohra Khaldoun
Illustrations
Zohra Khaldoun & Kahena
Traduction
Nadine Mondestin
Prix unitaire : 15 €
Livraison en France : 3,50 €
Livraison en Europe : 4.50 €
Notre déclaration politique
AssiégéEs est un projet politique porté par des personnes issues des « anciennes » colonies européennes. Il est né du ras-le-bol de devoir choisir entre les luttes contre le capitalisme, celles contre le racisme systémique et celles contre le patriarcat.
Nous voulons :
- Affirmer la légitimité des luttes dites « minoritaires » contre le racisme et le patriarcat dans le combat anti-capitaliste et révolutionnaire. Les luttes dans le système capitaliste ne peuvent se réduire à l’affrontement entre bourgeois.e.s et prolétaires, même si cela reste une question centrale. Une société sans classes ne garantit pas par magie la fin des idéologies racistes et patriarcales très souvent meurtrières.
- Affirmer la nécessité stratégique de construire notre autonomie politique entre issu.e.s des « anciennes » colonies européennes, avec toute la complexité que cela implique, pour garantir un rapport de force au sein du mouvement social plus large, dans la mesure où une vaste partie de celui-ci est irriguée par l’idéologie raciste produite par les classes dominantes.
- Affirmer l’importance, malgré notre volonté de nous organiser avec tou.te.s les “ex” colonisé.e.s qui partagent notre vision, de mettre au centre de ce projet les femmes cis1, les minorités sexuelles, les trans', les classes populaires et celles et ceux qui sont racialisé.e.s comme musulman.e.s, en ayant conscience des enjeux et intérêts spécifiques, voire parfois contradictoires en apparence, de ces sujets politiques.
Pour cela nous proposons :
- une revue : nous voulons participer à construire une culture politique, francophone, non universitaire, qui articule sexe, race, classe parce que c'est un système tout entier qu'il faut changer. La revue est aussi l'occasion de prendre la parole pour les plus marginalisé.e.s d’entre nous à travers des textes (fictions, analyses politiques, poèmes), des illustrations, une bande dessinée, des traductions, et des séries photos.
- des rencontres : les journées Intersectionnalité TMTC2, l'université populaire Retournement de cerveaux et d'autres types de rencontres vont nous permettre de passer de l'expérience individuelle à une perception systémique de l’oppression et de l’exploitation, et plus généralement de nous former à la lutte que nous voulons mener, en répondant collectivement à un ensemble de questions aussi bien théoriques que pratiques : qu'est-ce qu'un mouvement social ? quelles sont les conditions qui amènent à un soulèvement populaire ? Qu’est-ce qu’une organisation révolutionnaire ? Comment comprendre le néo-libéralisme ? Comment définir l'impérialisme aujourd'hui ? Qu’est-ce qu’un projet politique décolonial ? Comment lutter de manière radicale contre les violences qui touchent les femmes, notamment dans les cadres familiaux, sans passer par l'État et la logique carcérale ? « Racisme », « patriarcat », « capitalisme » quelles sont leurs spécificités, peut-on les analyser de la même manière ?Comment penser l’anti-capitalisme et la lutte contre le patriarcat à partir de la position de “colonisé.e.s de l’intérieur” que nous occupons en Europe ? Quelle position adopter face aux partis de gauche dite radicale ? Comment penser l'après capitalisme, à savoir une société sans classes ? Comment construire des solidarités internationales ?
- des actions : nous souhaitons que la revue, les rencontres contribuent à développer notre conscience politique afin d'initier nous-mêmes ou de participer avec d'autres à des actions diverses, définies aussi bien par nos urgences spécifiques et combats dits “minoritaires” que par la logique globale réactionnaire en Europe contre laquelle il faut se mobiliser. Cela implique de s'inscrire dans et/ou de soutenir, entre autres exemples, les luttes pour le droit des femmes de toutes les classes sociales à disposer de leurs corps (contre les barrières voire la criminalisation grandissante de l’avortement en Europe), les luttes syndicales, celles qui visent l'abolition des prisons, et celles qui s’attaquent au racisme d’État (lutte pour l’abrogation des lois et mesures d’exception toujours plus nombreuses visant les musulman.e.s).
Nos vies ne sont pas compartimentées, nous refusons donc de compartimenter nos luttes : le capitalisme et l’ordre social raciste et patriarcal qui l’accompagne doivent disparaître.
Rejoignez-nous pour construire ce projet politique !
info@assiégé-e-s.com
1 cis : ce terme signifie qu’il s’agit des femmes qui ont été assignées femmes à la naissance, et pas des femmes trans.
2 TMTC : Toi même tu sais
Les numéros 1 et 2 peuvent être envoyés sur demandes, en envoyant un message via notre page instagram
We want abolition now !
AssiégéEs (Besieged) is a political project led by people from the "former" European colonies. It was launched by people who were sick and tired of having to choose between struggles against capitalism, against systemic racism and against patriarchy.
We want:
● To affirm the legitimacy of struggles of so-called "minorities" against racism and patriarchy in the anti-capitalist and revolutionary struggle. The struggles within the capitalist system can not be reduced to the confrontation between the proletarian and the bourgeois, even if this remains a central issue. A classless society does not magically guarantee the end of often deadly racist and patriarchal ideologies.
● To affirm the strategic need to build our political autonomy as people with roots in the "former" European colonies, with all the complexity that entails, to ensure a balance of power within the broader social movement, since a large part of it is infused with the racist ideology propilgated by the dominant classes.
● To affirm the importance, despite our desire to organize among all "formerly" colonised who share our vision, to put at the centre of this project cis women1 sexual minorities, trans', working class people and those who are racialised as Muslim, fully aware of the issues and specific interests, which sometimes even appear contradictory, of these political issues.
To this end we propose:
● a magazine: we want to participate in building a Francophone, nonacademic political culture which articulates gender, race, and class because what needs to be changed is a whole system. The magazine is also an opportunity for the most marginalised among us to speak via texts (fiction, political analyses, poetry), illustrations, comics, translations, and photo series.
● gatherings: the IKYK Intersectionality days2 , the Brain Flipping popular university and other types of gatherings will allow us to move from the individual experience to a systemic understanding of oppression and exploitation, and more generally train us in the struggle we want to lead, collectively answering a set of questions both theoretical and practical: what is a social movement? what are the conditions that lead to a popular uprising? What is a revolutionary organization? How to understand neo-liberalism? How to define imperialism today? What is a decolonial political project? How to lead radical struggle against violence against women, particularly in family settings, bypassing the State and prison mechanism? "Racism," "patriarchy", "capitalism" what are their characteristics, can they be analysed the same way? How to conceive anti-capitalism and the struggle against patriarchy from the position of "third world inside" that we occupy in Europe? What position should we have regarding the so-called radical left parties? How to conceive of post capitalism, i.e. a classless society? How to build international solidarity?
● actions: we want the magazine and the gatherings to help develop our political consciousness in order to either launch actions ourselves or participate with others, defined as much by our specific and actual pressing battles and so-called "minority issues" as by the overall reactionary mechanisms in Europe against which we must mobilize. This implies engaging in and / or supporting, among other examples, the struggle for women of all social classes for the right to control their bodies (or against the growing barriers and quasi criminalization of abortion in Europe), union struggles, those that fight for the abolition of prisons, and those who challenge State racism (struggle for the repeal of the increasing number of laws and extraordinary measures targeting Muslims). Our lives are not compartmentalised, we therefore refuse to compartmentalise our struggles: capitalism and the racist and patriarchal social order that accompanies it must disappear.
Join us in building this political project!
info@assiégé-e-s.com
Facebook: AssiégéEs
Twitter: @assiegees
1 cis: term indicating women who were assigned female at birth and not trans women.
2 IKYK: I Know You Know